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[Interview] DAF part-time, l’art d’accompagner la croissance

Publié le 27 mars 2023 • Dirigeants

[Interview] DAF part-time, l’art d’accompagner la croissance

Benjamin Boulesteix, DAF à temps partiel chez 2CFinance, s’est prêté au jeu de l’interview. Il nous parle de ses missions et de ses outils favoris.

Audrey Fournie

Audrey Fournié

Content Manager

Forme de séparation

Nous avons demandé à Benjamin Boulesteix, Senior Manager chez 2CFinance, de nous parler de son activité. Petite particularité : 2CFinance est un cabinet de conseil financier opérationnel. Les collaborateurs accompagnent leurs clients sur plusieurs métiers : l’audit financier dans le cadre de levées de fonds, la modélisation financière pour la construction de business plans et, leur métier historique : la direction financière à temps partagé. 

Faire de la finance un vrai outil de pilotage

  • Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Le cabinet compte 80 collaborateurs, répartis sur 5 bureaux dans toute la France. Je suis responsable du bureau de Nantes, où nous sommes 6 actuellement.  Sur notre métier de directeur financier à temps partagé, nous accompagnons 200 clients en moyenne par mois.  Le cœur de nos clients sont des entreprises en forte croissance, que nous accompagnons généralement après leur première levée de fonds. Ce sont des moments clés pour les startups. Elles doivent structurer leur fonction Finance pour mieux piloter l’entreprise et répondre aux exigences des investisseurs. 

  • Quelles sont vos missions au quotidien ?

J’interviens en tant que directeur financier  en moyenne pour 4 à 5 entreprises en parallèle. Cela peut aller de 2-3 jours par mois pour certaines jusqu’à 5-6 jours pour celles dont les besoins sont plus importants. L’organisation de la structure varie en fonction de la maturité de l’entreprise.

Je coordonne aussi la partie financements non dilutifs, la recherche de financements auprès de banques, de Bpifrance et assimilés, et je suis l’interlocuteur privilégié du cabinet d’expertise comptable pour organiser l’analyse financière. 

Chez beaucoup de clients, la fonction finance était portée jusque-là par l’un des fondateurs, avec un expert-comptable pour la partie comptabilité. Souvent, les indicateurs financiers sont peu suivis et la comptabilité est rarement lisible sur une base mensuelle. Surtout, la Finance n’aide pas à la gestion de l’entreprise. Avec la structuration que l’on apporte, la Finance devient un outil d’aide à la décision, d’analyse et de gestion d’entreprise

Certains clients ont déjà une fonction Finance structurée, mais ils ont besoin d’aide pour passer à un cap supérieur. Dans ces cas-là, j’interviens pour coordonner l’équipe, en « coach » du RAF. Notamment dans le cas où la vision est très comptable, j’apporte le liant avec le business, l’analytique, et une analyse du compte de résultat plus poussée. Cela parle davantage aux investisseurs. 

  • Quels sont les défis de la fonction Finance chez vos clients ? 

Comme la plupart de nos clients sont des sociétés en forte croissance, ils sont souvent confrontés à une explosion de la donnée financière. Ils ont besoin de la structurer, de la lire et de la rendre utile pour l’entreprise.  Souvent, les outils en place sont assez archaïques. Je mets en place des outils pour fluidifier la donnée et la sécuriser

Structurer ses processus financiers : exemple d’organisation

Pour cette partie, nous prenons le cas d’usage d’une entreprise cliente de 2CFinance. 

  • Comment est organisée la fonction Finance ? Travaillez-vous seul ou avec un cabinet ?

L’entreprise travaille avec un expert-comptable, qui gère toute la partie comptabilité, et une RAF en interne, qui a quelques actions de comptabilité et qui fait une grande partie du reporting (cash principalement). 

  • Comment gérez-vous votre cash, vos encaissements et vos paiements ? Quels sont les KPI que vous suivez, à quelle fréquence ? 

Sur la partie cash, la RAF fait un suivi deux fois par mois pour voir où partent les décaissements et l’évolution du compte bancaire. Cela reste assez manuel aujourd’hui, avec un fichier Excel. On a mis ce document en lien avec le budget et le business plan à plus long terme pour voir la trajectoire de cash de l’entreprise.  Sur les paiements fournisseurs, une grande partie est centralisée via Spendesk. Cela donne une visibilité rapide et facile sur les factures fournisseurs. Certains sont en prélèvement automatique. Pour les autres, on a deux batchs de paiements fournisseurs par mois. La RAF les prépare sur Spendesk et le CEO s’occupe de la validation des paiements. 

Conduire le changement pour favoriser l’adoption des outils

  • Quels outils utilisez-vous pour vous aider dans votre rôle de directeur financier ?

Dans l’exemple mentionné, les outils principaux sont Excel, Spendesk et Azopio, qui est un logiciel de gestion des factures, avec un outil d’OCR (reconnaissance optique de caractères) pour la pré-comptabilité. Sur la partie comptabilité, ils utilisent l’outil de leur expert-comptable, qui permet à la RAF d’intervenir également (In Extenso).  Pour mes clients, je suis force de proposition sur la partie outils. Soit on part d’une feuille blanche, soit d’une solution qui n’est pas satisfaisante. Dans les deux cas, j’analyse la situation, en fonction de la structure, des besoins du moment, mais aussi de la trajectoire attendue de l’entreprise. Je compare les différents outils pertinents, sur une problématique donnée, pour une entité donnée.  Nous sommes vraiment agnostiques sur les outils, nous n’avons pas de préférence pour l’un ou l’autre. Ce qui guide nos recommandations, ce sont les besoins des clients et l’organisation vers laquelle ils veulent tendre. Par exemple, et la liste est non exhaustive, j’ai travaillé avec Spendesk pour la partie factures fournisseurs, Agicap ou iPaidThat sur le suivi de trésorerie, Sellsy sur la partie facturation, etc. Parfois, je recommande aussi des outils plus malléables, comme Airtable, pour customiser le suivi financier. Ou bien un logiciel comme Pennylane, qui couvre l'ensemble des besoins précédents au sein d'une plateforme unique.

  • Comment garantir l’adoption des outils en interne ?

Le choix final des outils est fait par le dirigeant, sur mes recommandations. Cela permet qu’il soit plus moteur dans l’implémentation de l’outil. Le point clé ensuite est de faire une bonne conduite du changement avec les équipes, pour que tout le monde le prenne en main. Rien de pire qu’un outil installé, pour lequel on paye un abonnement, mais qui est délaissé ou mal utilisé ! Cela demande de l’éducation, de la formation et de l’accompagnement. En tant que directeur financier à temps partagé, mon rôle est d’onboarder les équipes sur ces outils. Je suis ceux qui l’utilisent mal et ceux qui ne l’utilisent pas pour comprendre les points de blocage, et je fais en sorte de montrer l’impact si l’outil n’est pas utilisé, ainsi que les bénéfices lorsqu’il l’est correctement.

  • Quel serait votre outil idéal ?

L’outil idéal, pour moi, c’est l’outil tout-en-un qui intègre toute la chaîne de valeur, en partant du CRM (deals gagnés) jusqu’au paiement et au rapprochement bancaire. Un outil complet en somme, qui prendrait en charge les tâches sans grande valeur ajoutée et éliminerait les risques de double saisie et les erreurs. Ce que Pennylane et d’autres outils du marché sont en train de faire. 


Un grand merci à Benjamin Boulesteix pour son témoignage. L’idée d’une solution complète pour gérer la finance et la comptabilité de votre entreprise vous intéresse ? Découvrez Pennylane et ses nombreux avantages pour les équipes financières.

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